21.12.04
Le sommet des Philippines...
Depuis quelque temps, nous attendions cette fin de semaine. Nous allions monté le mont Dulang Dulang avec d’autres volontaires. Cette montagne est située dans le parc national du mont Kitanglad et on y retrouve une des dernières forêts vierges des Philippines.
Toute une expédition. Partis vendredi midi pour Malaybalay, une ville dans les montagnes de la région de Bukidnon, nous y sommes arrivés vers 19h00 soit avec plus de deux heures de retard. Une partie du groupe nous attendait pour repartir vers notre camp de base, une ferme de Bol-ogan. Après quelques détours dans les routes cahoteuses, nous sommes arrivés à la ferme de Henry. Faire de la randonnée dans ce parc national ne se décide pas du jour au lendemain. Les randonneurs doivent d’abord obtenir le consentement des chefs indigènes puis un permis du Ministère de l’environnement et des ressources naturelles. Une chance que deux collègues volontaires travaillent pour ce ministère… En préambule à l’ascension, les indigènes font généralement un rituel pour prier les esprits de la forêt pour que le voyage se déroule bien. Nous devions participer au rituel mais suite à notre arrivée tardive, les datus (chefs locaux) considéraient que les esprits étaient dans les bras de Morphée et que le mieux serait que nous leur laissions les offrandes (deux poulets vivants, du vin, des pesos, et des chiffons rouges et blancs) et qu’ils feraient le rituel le lendemain matin.


Les tentes sont montées, les porteurs vont chercher de l’eau puis nous… mangeons. L’après-midi fut tout un festin : des kilos de riz et de nouilles accompagnés de conserves le tout se terminant par une tisane indigène pour la relaxation des muscles (très efficace mais quel arrière-goût!). Après un souper similaire nous allons faire dodo vers 19h00. Nos porteurs veilleront toute la nuit autour du feu (ils n’ont ni tente ni sac de couchage). On a beau être aux Philippines, il fait froid la nuit à 2700m. Alors qu’à Iligan nous sommes en juillet à l’année, cette nuit m’a rappelé plutôt une nuit fraîche du mois de septembre (on s’approche de Noël, non?).

On reprend ensuite le chemin du retour en passant par la clairière pour faire nos bagages. Qui a dit que descendre est plus facile que monter? Il a plu durant la nuit dans les sections inférieures de la forêt, le sol composés d’argile et d’une couche de feuilles mortes ressemble plutôt à une glissade où s’enchevêtrent racines, branches et troncs d’arbre. Nous avons atteint la ferme alors que des orages se pointaient à l’horizon. Un arrêt supplémentaire lors du retour et nous aurions été trempés…

Depuis quelques temps, Henry planifie un projet d’écotourisme avec l’aide de VSO pour la région et nous furent ces cobayes pendant ces deux jours. Croyez-nous, si tout va comme prévu, l’ascension du mont Dulang Dulang sera une destination pour les écotouristes d’ici quelque années!
Continuez le photo-reportage.