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24.1.05

La maisonnée s'agrandit 

Avant de partir pour Iligan, nous avions dans l'idée d'avoir des poules, puis en passant la semaine passée au marché, une chèvre. Finalement on commencera par...des chatons! Depuis vendredi le 21 janvier 2005, Yanick et moi sommes les heureux protecteurs de non pas 1 mais 2 chatons! Quelle bonne nouvelle, non?

Eh oui, la Chastaphiore a mis bas pour la première, et fort probablement la dernière, fois de sa vie! Malheureusement, j’ai manqué la mise-à-bas (j’aurais vraiment aimé voir ça!) mais selon Yanick ce n’est pas vraiment beau, plutôt dégueu même,…suite à ce commentaire je lui ai dit qu’il n’aurait pas le droit d’assister à mon accouchement! Quand même, il a dû être ému un peu (à moins qu’il n’ait fermé les yeux tout le temps?) car il n’a vu que deux chatons : un mort un vivant. Quel ne fut notre étonnement (J’ai toujours rêvé de commencer une phrase ainsi :) de voir apparaître un deuxième chaton fort vivant trois jours après sa mise à bas!

La Chastaphiore a logé ses petits dans notre garde-robe, par chance sur du linge que je ne mets plus! Tout ça pour dire que je suis très fière de notre petite chatte qui est une bonne maman! Nous sommes a la recherche de nom pour chatons, des idées?



20.1.05

Iligan, la nuit... 

Comme le soleil se couche habituellement vers 18h, les nuits sont longues à notre latitude. Dans les campagnes, la vie s'endort autour de 20h (considérant son réveil à 4-5h) mais à Iligan, la vie nocturne bat son plein. Dès le soleil couché, les rues du barangay s'emplissent de marcheurs qui profitent de la fraîcheur et des couleurs du crépuscule pendant que les chauves-souris se délectent des moustiques (merci beaucoup, en passant). Certains iront voir un match de basketball au Multi-purpose Hall (une dalle de béton couverte d'un toit dans notre parc) et d'autres installeront un petit kiosque sur la rue vendant des grillades arrosées d'un verre de Tanduay, le rhum local.

Au même moment, El Centro ouvre ses portes. El Centro est un café-bistrot en plein air situé sur le coin le plus achalandé de Iligan, à la jonction de Quezon et Roxas. C'est un peu le Time Square de la ville. (quoiqu'il y a une belle plaza plus loin mais plutôt déserte la nuit). Installé entre le trottoir et une pharmacie qui vend des pilules et des alcools importés, El Centro propose quelques tables et trois télés (une pour le sport, une pour la mode et une autre pour les séries). La bière est toujours froide. L'emplacement nous permet de voir le tout-Iligan et le tout-Iligan peut également se faire voir. À un coin de rue de là, quelques ihaw-ihaw (littéralement "gril-gril") font griller au-dessus des braises de noix de coco, toutes sortes de brochettes. Porc, poulet, moelle, foie, rognons, il y en a pour tous les goûts à l'exception des végétariens.

Dans un autre coin du centre-ville, la vie nocturne commencent un peu plus tard, les bars et les discothèques étudiants sont pour la plupart regroupés dans un même quadrilatère. L'ambiance est à la fête. Les tympans sont cependant très sollicités.

Puis vers deux heures, les rues sont désertées. Les noctambules cèdent leur place. Pendant quelques heures, la ville se repose en attendant l'arrivée des poissonniers et des fermiers qui installeront leurs pénates dès l'aube.

16.1.05

Qu'est-ce qu'on mange I 


Pamahaw,
Paniudto,
Panihapon,
Merienda,
Snacks.

La nourriture est omniprésente dans la vie filipina. Et honni celui qui refuserait de la bouffe offerte par le voisin ou une communauté. Seul excuse valable est le fait d'être végétarien ou musulman. Une fois l'excuse donnée, il faut vivre avec les conséquences: pas question d'être végétarien pour le lechon baboy (cochon entier au BBQ) puis de prendre du boeuf ou du poulet ensuite. Les Filipinos ont la mémoire longue...

Quand on compare avec les autres cuisines asiatiques, la cuisine filipino semble être méconnue. La plupart des connaisseurs diront que ce n'est pas merveilleux mais certains tentent de redorer le blason de la gastronomie filipina. La plupart des plats sont mijotés en sauce qui se déclinent en plusieurs versions: asado, afrittada, adobo, aigre-douce. On ajoute une viande ou un poisson à la sauce et voilà! On peut aussi déguster le kinilaw, un plat de poisson cru mariné dans du jus de calamansi, du vinaigre et des chilis. Un excellent choix.

En fait, la cuisine de tous les jours dépend de l'accessibilité des produits. Le choix à Iligan est très faible en comparaison à Cagayan de Oro ou Cebu. Alors qu'à Cebu, nous avons facilement trouvé des épices indiennes et thaïes, elles se font rare de notre coté quoiqu'Iligan a quelques produits du terroir excellents (les fameuses peanuts Chedings, l'ail roti et le vinaigre épicé),

En vente cette semaineLes produits frais varient en fonction des arrivages au marché. Le panier de base est sensiblement similaire à ceux retrouvés en Indonésie: oignons, ail, gingembre, chilis, cari, calamansi, citronnelle; mais nous notons l'absence du galangal (grand et petit), du basilic et de la coriandre. Les étals des légumiers sont également remplis de longues fèves, d'aubergines thaïes, d'okras, de bok choi, de kangkong (une mauvaise herbe de rizière). Parmi les plus exotiques(probablement en vente dans le quartier chinois): la chayotte, l'ampalaya, le luffa. Coté fruits, il y a toujours des ananas, des melons, des mangues, des bananes et des papayes. S'ajoutent à ceux-là selon les saisons: lanzones, ramboutan, mangoustan, durian, guayabano, mandarines chinoises (en vente cette semaine chez Gaisano...).

13.1.05

Branchez sur notre monde 


J'imagine que dans les années 60, partir à l'étranger signifiait réduire ses communications au courrier et à la radio ondes courtes. Les nouvelles pouvaient prendre quelques semaines ou mois à parvenir aux lecteurs. La radio grichait et ne fonctionnait que selon la bonne volonté de Anik-2.

En 2005, partir à l'étranger ne signifie plus la même chose. Nous avons appelé nos familles pendant le réveillon grace aux téléphones cellulaires (on en parlera dans un autre billet, des téléphones:) Et aujourd'hui, un technicien de Bayantel nous a installé un modem ADSL dans notre appartement de Iligan et nous a branché sur le monde, et notre monde. Nous avions bien quelques contacts en allant au café internet (considérant qu'il y en a une centaine à Iligan) mais tassé dans un minuscule cubicule, l'expérience n'est pas la même.

Se lever avec le Téléjournal et Bernard, se coucher en écoutant Marie-France Bazzo ou Radio-énergie. Nous pourrons ainsi suivre, en direct, le scandale des taudis de Gatineau et connaître les dernières tendances mode pour le printemps... Le Québec s'est donc rapproché de Iligan où est-ce le contraire? Encore plus important, le contact avec nos familles et amis sera grandement facilité. On va enfin pouvoir utiliser Skype, la téléphonie par Internet et MSN messenger à tout moment.

Au plaisir de vous croiser sur la Toile

5.1.05

Retour a la normale 


De retour à la maison, fini l'eau chaude, la climatisation, les vans nolisées, la cuisine thaie et la TV. On a donc retrouvé nos ventilateurs (beaucoup mieux contre le rhume), nos voisins, nos jeepneys abordables et nos pancit canton (excellent avec le thon frais :). Pendant les 12 derniers jours, nous nous sommes gatés tant à Cebu qu'à Bohol. Évidemment les tsunamis ont assombri un peu nos vacances (Difficile de regarder les reportages à CNN pendant que nous sommes assis à un bar sur la plage).

Difficile de raconter notre voyage donc voici quelques récits pêle-mêle et un photo-reportage.

La grande ville

La fin de la croisière nous a amené à Cebu, deuxième ville du pays et point d'entrée des touristes. Ici comme à Manille, la vie tourne autour du centre d'achat (Pas celui du coin de la rue, je dirais plutôt les Galeries de la Capitale ou le West Edmonton Hall). La banque, l'agence de voyage et de ferry, le cinema, les meilleurs restaurants, tout s'achete aux centres d'achat. SM City, Ayala Megamall, ils se conjuguent en "big" (comme dirait Elvis!). Venant de Iligan, nous avons été captivé par ceux-ci, achetant les premières nécessités (pesto, vinaigre balsamique, ballon de volley...). En fait, il faudra y retourner pour visiter la ville et peut-être un autre centre d'achat...

Joyeux Noël

Tout qu'un réveillon à Moalboal. Nous avons été accueillis par des amis de Pam ayant un resort sur la plage. Un beau festin servi près de la plage. Nous étions avec les volontaires arrivés en septembre avec nous et quelques clients du resort. Toujours étonnant de célébrer Noël sous les palmiers. Une chance qu'un sapin des Tropiques était décoré...

Profession:plongeur

Pour la fin de l'année, nous nous sommes envoyés par le fond. Une petite plongée sur le récif de corail de Panglao. Nous nous attendions à réecouter les vidéos de préparation mais le guide est arrivé en retard, nous a donné nos wetsuits et a dit: "tout le monde dans le bateau". Une belle plongée où nous avons pu voir un harlequin ghost pipefish. Y parait que c'est vraiment rare....!

Petit Tarsier

Bohol est réputé pour ses petits tarsiers et ses Chocolate Hills. Les deux font partie de la visite touristique officielle de même que le tour de bateau sur la rivière Lobok. Speilberg a été inspiré par le tarsier pour E.T. et possiblement pour Gizmo aussi. On a pu le voir de près dans une cage près de la route (c'est après notre retour que nous avons appris qu'il y avait un centre officiel pour la survie du tarsier mais cela ne figurait pas sur le chemin du chauffeur).

Sur le chemin du retour

Retourner un 2 janvier peut sembler simple à prime abord. Mais aux Philippines, cela signifie réserver son bateau et attendre un bus le long de la route. Notre voyage de retour devait théoriquement prendre 8h-10h (traversier de Tagbilaran à Dapitan puis bus jusqu'à Iligan). Finalement nous sommes arrivés 24h plus tard que prévu après un arrêt à Ozamis pour manger un McDo et écouter la TV. Nous sommes chanceux. Deux autres volontaires ont pris plus de 3 jours pour retourner car tous les traversiers étaient complets.




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